Pourquoi mon chien a-t-il des comportements inadaptés ?
Introduction
Comprendre les problèmes de comportement du chien requiert une exploration profonde de leurs causes sous-jacentes. De l’agressivité à la dépression, cet article explore les multiples facteurs influençant le comportement canin. Il met en lumière l’impact de l’environnement, la génétique et les interactions humaines. En décryptant les raisons de la peur, de l’anxiété de séparation et de l’hyperactivité, nous découvrons des méthodes plus empathiques. Ainsi, ces méthodes favorisent le bien-être et l’harmonie entre chiens et humains.
Sommaire :
- I – L’agressivité
- II – La crainte
- II – L’anxiété de séparation
- III – Les destructions
- IV – Les vols
- V – Les sauts
- VI – Les aboiements
- VII – La malpropreté
- VIII – Les fugues
- IX – L’hyper-sensibilité l’hyper activité (HS/HA)
- X – Le PICA
- XI – La dépression
I – L’agressivité: un problème de comportement dangereux
L’agressivité est l’un des problèmes de comportement canin les plus courants nécessitant un éducateur comportementaliste. En effet, les chiens peuvent développer des comportements agressifs pour de multiples raisons. Voici un aperçu:
La peur
Certains chiens tentent de fuir avant d’agresser; il faut alors traiter la crainte. D’autres choisissent l’attaque immédiate; il faudra d’abord supprimer ce réflexe avant de traiter la crainte.
La douleur
C’est une réaction défensive, il faudra alors apprendre au chien qu’il peut protéger une zone sans agresser. Parfois, les chiens n’ont plus mal mais continuent à agresser par anticipation. Il faudra vérifier avec le vétérinaire que le chien est bien guéri, puis le désensibiliser au toucher de la zone.
Être acculé
Dans une situation de malaise, il faudra donc éviter d’acculer le chien et, en plus, surveiller les signaux de malaise. En effet, ces signaux incluent le recul, se lécher les babines, la queue entre les jambes, les oreilles en arrière et le grognement.
Avoir été agressé
Il a donc fait une mauvaise association du stimuli. Il faudra alors supprimer le réflexe d’agression et ré-associer le stimuli à quelque chose d’agréable.
Avoir été battu
Il peut donc se méfier de certaines personnes, objets ou gestes. Il faudra alors le désensibiliser après avoir supprimé le réflexe d’agression.
Le manque de stimulation
Un chien avec un haut niveau d’énergie qui n’est pas assez stimulé peut agresser par frustration.
Le manque de socialisation
Le chien associe par défaut ce qu’il ne connaît pas à quelque chose de dangereux. Il faudra donc le resocialiser graduellement.
L’agressivité spécifique
Il a associé un type de stimuli à quelque chose de dangereux après un accident, un geste brusque ou une mauvaise expérience.. Il faudra donc le désensibiliser.
L’agressivité redirigée
Il ne peut pas atteindre sa cible initiale, il va alors rediriger la morsure. Il faudra traiter l’agressivité sur les cibles initiales pour supprimer l’agressivité redirigée.
L’agressivité instrumentalisée
Il a associé un objet à quelque chose de dangereux après un accident, un geste brusque ou de la maltraitance. Il faudra donc le désensibiliser.
L’agressivité par dominance
Il veut être le leader mais ne sait pas s’imposer sans violence. N’ayant pas les épaules pour être leader, il faudra lui apprendre l’évitement et à désengager un conflit.
L’agressivité par manque de cadre
Sa place dans la famille n’est pas claire. Il va alors tenter de défendre la place qu’il souhaite, parfois par l’agressivité. Il faudra donc mettre en place des règles de vie claires afin qu’il connaisse sa place.
L’agressivité par irritation
Il n’accepte pas la contrainte ou l’irritation et va agresser par frustration ou contestation. Il faudra alors réaffirmer votre place de chef dans la famille et désensibiliser le chien à la contrainte en la rendant agréable.
L’agressivité par rivalité
Il veut s’approprier la place de quelqu’un d’autre dans la famille ou la meute. Le chien va donc diriger son agressivité sur ce membre. Il faudra soit réévaluer la hiérarchie s’il s’agit d’un chien, soit réaffirmer la place de leader de tous les humains grâce aux règles de vie. C’est l’agressivité par rivalité.
L’agressivité par possessivité
Il ne veut pas partager une ressource (nourriture, jouet, panier, maîtres, etc.). Il faudra alors mieux encadrer l’accès aux ressources et supprimer le réflexe d’agresser dans ces circonstances.
L’agressivité par protection des maîtres
Il veut protéger son maître, qu’il a identifié comme vulnérable. Le chien pense devoir le protéger, mais il évalue mal les situations à risque. Il faudra donc lui montrer que ce n’est pas son rôle.
La protection du territoire
Il défend son territoire, pensant que c’est son rôle. Il faudra donc supprimer ce réflexe s’il est indésirable ou encadrer cet instinct avec des règles et un apprentissage de la garde.
L’agressivité territoriale
Il s’est approprié une partie du territoire dans la maison et ne laisse personne s’approcher, c’est de l’agressivité territoriale. Il faudra supprimer ce comportement et se réapproprier le territoire.
L’agressivité au contact
Il ne supporte pas le contact. Il faudra donc vérifier avec le vétérinaire s’il n’y a pas de douleur, puis le désensibiliser au toucher, par exemple, par du médical training.
L’agressivité de proximité
Il ne supporte pas la proximité, il faudra donc le désensibiliser graduellement et rendre la proximité des stimuli agréable.
L’agressivité idiopathique
Il agresse par réflexe à une sensation émotionnelle sans émettre aucun signal avant-coureur, c’est l’agressivité idiopathique, elle est très rare.
L’agressivité d’opportunité
Il agresse les chiens ou les gens en position de faiblesse pour affirmer son leadership et prendre une place dans la meute.
L’agressivité maternelle
La mère peut développer de l’agressivité envers ses petits. Il faudra donc bien encadrer les contacts entre la mère et ses petits et ne pas renouveler de portées.
Un apprentissage raté
Il a mal appris le mordant et ne sait pas ce qu’il a le droit de mordre ou non et quand lâcher. L’apprentissage doit être repris depuis le début.
L’agressivité de prédation
Il agresse ce qu’il considère comme une proie, manifestant une agressivité par prédation. Il faudra donc interdire l’expression de cet instinct de manière non encadrée et, en plus, le rediriger vers quelque chose d’acceptable.
Manque de contrôle de ses émotions
Il n’a aucun contrôle de ses émotions, et agresser devient alors une façon de relâcher la pression émotionnelle. Il faudra donc travailler sur la gestion des émotions.
L’instinct de survie sociale ou alimentaire
Il faudra qu’il apprenne qu’il n’y a pas d’enjeu de vie ou de mort.
II – La crainte
La crainte est l’un des problèmes de comportement du chien les plus longs à traiter. Les chiens peuvent développer de la crainte pour de multiples raison, en voici un aperçu :
Génétique (ex: lignée de beauté)
Certains chiens, issus de lignées sélectionnées pour des critères esthétiques, peuvent hériter de prédispositions génétiques à la crainte. En effet, leur constitution génétique les rend plus vulnérables au stress et aux peurs.
Manque de stimulation à l’élevage
Les chiots élevés dans des environnements avec des stimulations sensorielles insuffisantes peuvent développer une crainte excessive. En effet, ils n’ont pas appris à gérer les nouvelles expériences de manière positive.
Le détachement à la mère
Un chiot séparé trop tôt de sa mère peut manquer de compétences sociales essentielles. En revanche, une séparation tardive peut entraîner une incapacité à s’adapter à de nouveaux environnements, engendrant des peurs.
Victime d’agression
Un chien ayant subi une agression par d’autres chiens ou des humains peut développer une peur persistante des situations similaires. En effet, il associe ces expériences négatives à une menace constante.
Chien battu
Les chiens maltraités par leur maître ou de manière répétée développent souvent une crainte généralisée des humains. En effet, ils associent les interactions avec les personnes à des expériences douloureuses et effrayantes.
Manque de socialisation
L’absence d’exposition à diverses personnes, animaux, environnements et situations pendant la période critique de socialisation du chiot peut entraîner une crainte excessive de tout ce qui est inconnu. En effet, sans ces expériences, le chiot n’apprend pas à gérer l’inconnu de manière positive.
Hypostimulation
Les chiens vivant dans des refuges, souvent confinés dans des espaces restreints sans suffisamment d’enrichissement ou de stimulation, peuvent devenir craintifs face à des situations normales. Ils n’ont pas été exposés à une gamme suffisante d’expériences.
Accident
Un chien ayant vécu un accident traumatisant, comme être renversé par une voiture, peut développer une peur spécifique des véhicules ou des situations similaires. En effet, il associe ces situations à l’événement traumatisant.
Renforcement involontaire
Parfois, sans s’en rendre compte, les propriétaires renforcent la crainte de leur chien en le consolant. Ainsi, ils accordent de l’attention lorsqu’il montre des signes de peur, ce qui encourage le comportement craintif.
II – L’anxiété de séparation: un problème de comportement courant
L’anxiété de séparation est l’un des problèmes de comportement canin les plus courants et les plus longs à traiter. Les chiens peuvent développer de l’anxiété de séparation dans différents contextes:
Pas de phase de détachement à la mère
L’absence d’une phase de détachement adéquate peut empêcher le chien d’apprendre à être seul. Cela crée une dépendance excessive envers son propriétaire et une anxiété marquée lors des séparations.
Renforcements involontaires
Les comportements anxieux peuvent être renforcés sans intention lorsque le propriétaire réagit de façon excessive aux signes d’anxiété de son chien. Par exemple, le rassurer d’une manière qui encourage la peur de la solitude.
Trop grande présence du maître
Un chien habitué à être constamment avec son maître peut éprouver détresse et anxiété lorsqu’il est seul. En effet, il n’a pas appris à gérer l’absence de sa figure d’attachement.
Changement de rythme de travail
Un changement soudain dans la routine, comme passer du chômage à un emploi à temps plein, peut déclencher une anxiété de séparation. En effet, le chien est habitué à la présence constante de son maître.
Avec les chefs d’entreprise
Les chiens de chefs d’entreprise, habitués à accompagner leur propriétaire au travail, peuvent souffrir d’anxiété de séparation. En effet, rester seuls à la maison constitue une rupture dans leur routine habituelle.
Adoption en vacances
Adopter un chien pendant les vacances et passer beaucoup de temps avec lui avant de retourner à une routine normale peut créer une anxiété de séparation. En effet, le chien n’a pas été préparé à la solitude.
Changement dans le noyaux familial
Les changements dans la dynamique familiale, comme un divorce ou une nouvelle relation, peuvent perturber l’environnement sécurisant du chien. Ainsi, cela peut déclencher une anxiété due à l’instabilité émotionnelle et à la modification des routines.
Déménagement
Un déménagement peut provoquer une anxiété de séparation chez un chien. En effet, il doit s’adapter à un nouvel environnement en plus de faire face à la solitude, ce qui est particulièrement stressant s’il n’est pas habitué aux changements.
Manque de stimulation ou de dépenses
L’ennui et le manque de dépense physique et mentale peuvent exacerber l’anxiété de séparation. En effet, le chien n’a pas suffisamment d’occasions de libérer son énergie ou de s’engager dans des activités stimulantes en l’absence de son propriétaire.
Manque d’apprentissage
Si un chien n’a jamais été progressivement habitué à rester seul, il peut développer une anxiété de séparation. Par conséquent, il n’a pas acquis les compétences émotionnelles nécessaires pour gérer la solitude de manière saine.
Problème de séparation avec la mère
Une séparation inappropriée d’avec la mère peut contribuer à l’anxiété de séparation. Cela peut se produire si le chiot est séparé de la mère avant la phase de détachement ou développe une dépendance excessive lors d’une séparation tardive.
III – Problème de comportement du chien: les destructions
La destruction est l’un des problèmes de comportement du chien les plus coûteux. Les chiens peuvent détruire pour de multiples raison, en voici un aperçu :
L’ennui
L’ennui est une cause majeure de destruction chez les chiens. En l’absence d’activités intéressantes ou de jouets stimulants, ils peuvent adopter des comportements destructeurs pour se divertir et occuper leur esprit.
La rivalité
Dans certains cas, un chien peut détruire des objets précieux pour son maître par rivalité ou pour tester la hiérarchie. Ainsi, il cherche à attirer l’attention ou à exprimer son inconfort avec la dynamique familiale.
Le manque de dépense
Un chien qui ne bénéficie pas d’assez d’exercice physique peut utiliser la destruction pour dépenser son excès d’énergie. Ainsi, il déchire des coussins ou gratte les portes pour se fatiguer.
Le manque de stimulation
Similaire à l’ennui, un manque de stimulation mentale peut pousser un chien à adopter des comportements destructeurs. Ainsi, il cherche des moyens de stimuler son intellect et sa curiosité naturelle.
L’anxiété
La destruction peut être un symptôme d’anxiété, notamment d’anxiété de séparation. Ainsi, le chien détruit des objets en l’absence de son propriétaire pour exprimer sa détresse émotionnelle.
L’agressivité
Bien que moins fréquents, certains comportements destructeurs peuvent résulter d’une agressivité refoulée. Ainsi, le chien préfère mordre ou déchirer des objets plutôt que d’exprimer son agressivité envers des cibles vivantes.
Pour attirer l’attention
Les chiens apprennent rapidement que la destruction attire l’attention de leur propriétaire, même si c’est négatif. Ainsi, ils peuvent recourir à ce comportement pour obtenir une réaction de leur part.
Par renforcements involontaires
Comme pour d’autres comportements, la destruction peut être involontairement encouragée par les propriétaires. En réagissant de manière excessive ou inappropriée, ils renforcent sans le vouloir cette conduite.
Exploration/découverte
Les chiens explorent le monde avec leur bouche et peuvent détruire des objets par simple curiosité. Ainsi, ils cherchent à comprendre leur environnement par le goût et la texture.
Pour faire ses dents (chiots)
Les chiots en phase de dentition peuvent mâcher des objets durs pour soulager l’inconfort de leurs gencives. Cela peut conduire à la destruction de meubles, de chaussures ou d’autres objets ménagers.
Par stress
Les situations stressantes ou les changements dans l’environnement peuvent induire chez certains chiens un comportement destructeur. Ainsi, ils détruisent des objets pour gérer leur stress ou leur tension nerveuse et comme exutoire à leur anxiété.
IV – Problème de comportement du chien: les vols
Le vol est l’un des problèmes de comportement du chien les plus fréquents chez les chiens rapporteurs ou les fins gourmets. Les chiens peuvent voler des objets ou de la nourriture pour de multiples raison, en voici un aperçu :
L’ennui
Un chien qui s’ennuie peut voler des objets ou de la nourriture pour se divertir ou se stimuler mentalement. Ainsi, il cherche à occuper son temps et son esprit par des activités ludiques ou destructrices.
La faim
La faim peut pousser un chien à voler de la nourriture lorsqu’il n’est pas suffisamment nourri ou que son régime alimentaire ne répond pas à ses besoins énergétiques. Ainsi, il cherche des sources de nourriture alternatives.
Problème de hiérarchie
Dans le cadre de la dynamique de groupe ou de la hiérarchie familiale, un chien peut voler pour tester ou affirmer sa position. Cela se produit notamment si les règles de hiérarchie ne sont pas clairement établies ou respectées au sein du foyer.
Apprentissage raté ou renforcement involontaire
Si un chien reçoit de l’attention ou des récompenses (même négatives) après avoir volé, cela peut renforcer le comportement de vol. Le chien apprend que voler est un moyen efficace d’obtenir ce qu’il veut.
Pour attirer l’attention
Un chien peut recourir au vol pour attirer l’attention de son propriétaire. En effet, ce comportement déclenche des interactions, même réprobatrices, avec son humain.
Par mimétisme
Les chiens sont des animaux sociaux qui apprennent par observation. Ainsi, un chien peut imiter le comportement de vol d’autres chiens ou animaux avec lesquels il cohabite. En effet, il apprend par mimétisme que voler est un comportement acceptable. Il peut aussi imiter les humains qui se servent de cet objet au quotidien.
Pour jouer
Le vol peut parfois être motivé par le désir de jouer. Par exemple, un chien peut prendre un objet pour inciter son propriétaire ou un autre animal à jouer à un jeu de poursuite ou de tiraillement. Ainsi, l’acte de vol devient une activité ludique.
V – Problème de comportement du chien: les sauts
Un des problèmes de comportement du chien les plus courant sont les sauts. Il peuvent parfois être dangereux en particulier sur les enfants et les personnes âgées. Il peuvent aussi causer des conflits dans la rue quand le chien pose ses pattes sales sur le pantalon des passants. les Les chiens peuvent sauter sur les gens pour de multiples raisons, en voici un aperçu :
Joie/excitation
Les sauts peuvent être une expression de joie ou d’excitation chez le chien, surtout lorsqu’il accueille ses propriétaires ou des invités, traduisant son enthousiasme et son impatience de saluer ou de jouer.
Problème de hiérarchie
Dans certains cas, un chien peut sauter sur les gens pour tester ou établir sa position hiérarchique au sein du foyer, cherchant à dominer ou à montrer son statut dans la dynamique familiale ou sociale.
Un apprentissage
Si un chien a appris que sauter sur les gens lui vaut de l’attention ou des récompenses, il peut répéter ce comportement, ayant été conditionné à croire que c’est une méthode acceptable pour obtenir ce qu’il désire.
Par peur
Un chien peut sauter par peur ou pour éviter une situation menaçante à ses yeux, utilisant le saut comme moyen de s’échapper ou de se mettre en position de défense face à une menace perçue.
Pour attirer l’attention
Les sauts peuvent être un moyen pour le chien d’attirer l’attention de son propriétaire ou des autres, surtout s’il a appris que ce comportement entraîne des interactions, même si elles sont pour le réprimander.
Pour exprimer une demande
Un chien peut sauter pour exprimer un besoin ou une demande, comme le désir de sortir, de jouer, ou l’envie d’obtenir de la nourriture, utilisant ce comportement comme une forme de communication avec ses humains.
Par Renforcements Involontaires (repousser le chien, esquiver, reculer, crier)
Les renforcements involontaires des personnes face aux sauts, comme les repousser, crier ou reculer, peuvent involontairement renforcer ce comportement. Le chien peut interpréter ces réactions comme une forme d’interaction ou de jeu, l’encourageant à répéter le comportement.
VI – Les aboiements
Les aboiements sont un des problèmes de comportement du chien les plus récurrents et qui peut causer des problèmes avec le voisinage. Les aboiements sont une forme de communication naturelle chez les chiens, utilisée pour exprimer divers états émotionnels, ainsi les chiens peuvent aboyer dans ces différents contextes:
Pour défendre/protéger
Un chien peut aboyer pour défendre son territoire ou protéger ses proches, réagissant aux intrus ou à toute situation perçue comme une menace pour sa sécurité ou celle de sa famille.
Par peur du danger
L’aboiement peut être une réaction à la peur ou à la perception d’un danger imminent. En effet, il sert d’alarme pour avertir le propriétaire d’une situation potentiellement menaçante ou pour dissuader un agresseur.
Pour jouer
Dans un contexte ludique, les aboiements peuvent signaler l’excitation et le plaisir, le chien utilisant sa voix pour exprimer sa joie durant le jeu ou pour inviter ses compagnons de jeu à s’engager davantage.
Pour attirer l’attention/exprimer une demande
Les chiens apprennent rapidement que les aboiements peuvent attirer l’attention de leur propriétaire. En effet, ils les utilisent pour demander de la nourriture, des caresses, ou une sortie.
Par ennui
Un chien qui s’ennuie peut aboyer pour rompre la monotonie et demander de l’interaction ou de l’activité. En effet, il exprime ainsi son besoin de stimulation mentale ou physique.
Par agressivité/irritation
Les aboiements peuvent également être un signe d’agressivité ou d’irritation, le chien cherchant à intimider ou à éloigner ce qui lui cause du stress ou de l’inconfort.
Pour exprimer sa joie, son excitation
Les chiens aboient souvent lorsqu’ils sont contents ou excités, par exemple lors du retour de leur propriétaire à la maison, signalant leur bonheur et leur impatience de saluer.
Par anxiété de séparation
Les aboiements prolongés en l’absence du propriétaire peuvent indiquer une anxiété de séparation, le chien utilisant sa voix pour exprimer son malaise et son espoir de rétablir le contact avec son référent humain.
Par renforcements involontaires
Si un chien reçoit une forme d’attention (positive ou négative) à la suite d’aboiements, cela peut involontairement renforcer le comportement, le chien comprenant que ses vocalises lui permettent d’obtenir ce qu’il veut.
Par frustration
Les aboiements peuvent être une manifestation de frustration, par exemple lorsque le chien ne peut pas atteindre un objectif ou est contraint de rester dans un espace confiné, exprimant son irritation et son impatience face à la situation.
VII – Problème de comportement du chien: la malpropreté
La malpropreté est un des problèmes de comportement du chien fréquents. Bien que tout à fait normal chez les chiots, il peut se prolonger dans le temps. En effet, chez les chiots, la malpropreté est souvent un phénomène normal dû à leur incapacité à contrôler pleinement leurs sphincters avant l’âge de 4 mois. Par conséquent, cela nécessite un apprentissage progressif de la propreté. Cependant, après cette période, si la malpropreté persiste, il peut s’agir d’un des problèmes suivants:
Par anxiété de séparation
La malpropreté peut être un symptôme de l’anxiété de séparation, le chien exprimant son stress et son inconfort par des accidents urinaires ou fécaux en l’absence de son propriétaire, en général de façon bien visible.
Le chien n’est pas promené
Si un chien n’est pas promené suffisamment, il peut être contraint de se soulager à l’intérieur. Dans certains cas, les propriétaires peuvent choisir d’entraîner leur chien à utiliser un endroit spécifique dans la maison pour ses besoins (par exemple un pad)
Pour marquer son territoire
La malpropreté peut être une forme de marquage territorial, où le chien urine à divers endroits pour signaler sa présence et délimiter son territoire, un comportement plus fréquent chez les mâles non castrés.
Par peur de faire dehors
Certains chiens, particulièrement timides ou craintifs, peuvent se sentir vulnérables ou effrayés à l’idée de se soulager en extérieur, préférant alors le faire à l’intérieur où ils se sentent en sécurité.
Par renforcements involontaires
Des accidents à l’intérieur peuvent être involontairement renforcés si le chien perçoit toute forme d’attention comme une récompense, même si elle est négative.
Les mictions émotionnelles
Des épisodes de miction peuvent survenir lors de moments d’excitation intense, le chien perdant le contrôle de sa vessie lors de retrouvailles joyeuses ou de jeux.
Mauvais apprentissage
Si un chien est trop puni pour avoir fait ses besoins à l’intérieur, il peut apprendre à craindre de se soulager en présence de son propriétaire, menant à une rétention qui aggrave le problème.
Pour attirer l’attention
Un chien peut choisir de se soulager de manière ostentatoire pour attirer l’attention de son propriétaire, surtout si cela déclenche une interaction, quelle qu’elle soit.
Le chien est sanctionné après coup
Si un chien est puni pour des accidents après qu’ils se soient produits, il peut apprendre à cacher ses besoins ou, dans certains cas, à les manger pour éviter la sanction, un comportement connu sous le nom de coprophagie.
Par peur
La peur peut provoquer chez le chien des accidents de malpropreté, se soulageant sous l’effet du stress ou lors de situations effrayantes.
Par soumission
La miction de soumission peut se produire lorsqu’un chien se sent intimidé ou souhaite montrer sa soumission à une personne ou un autre animal, souvent en s’abaissant et en urinant un peu.
Lors des chaleurs
Les chiennes en chaleur peuvent présenter des changements de comportement liés à la propreté, incluant des marquages urinaires plus fréquents pour signaler leur disponibilité aux mâles.
VIII – Problème de comportement du chien: les fugues
Les fugues sont un des problèmes de comportement du chien les plus dangereux. En effet les chiens peuvent avoir ou causer des accidents, ils peuvent aussi être ramassé et gardé par une personne malveillante. Les chiens peuvent fuguer pour de multiples raisons, en voici un aperçu :
Pour explorer
Les chiens sont naturellement curieux et peuvent fuguer pour explorer leur environnement, attirés par de nouveaux sons, odeurs, ou paysages, satisfaisant ainsi leur instinct d’exploration.
Par manque de dépenses/stimulation
Un chien qui ne reçoit pas suffisamment d’exercice physique ou de stimulation mentale peut tenter de fuguer pour chercher des activités qui comblent ce manque, recherchant l’aventure en dehors de son espace habituel.
Présence de femelles en chaleur
Les mâles sont particulièrement attirés par les femelles en chaleur, pouvant les inciter à fuguer pour les retrouver, motivés par l’instinct de reproduction.
Pour se reproduire
Tant les mâles que les femelles peuvent être poussés à fuguer par le désir de se reproduire, cherchant des partenaires potentiels hors de leur territoire habituel.
La prédisposition des husky et chiens de chasse à l’exploration
Certaines races, comme les Huskys et les chiens de chasse, ont une forte tendance à l’exploration, souvent motivées par leur instinct. Ces chiens peuvent parcourir de grandes distances, mais ont généralement tendance à revenir après avoir satisfait leur curiosité.
Le chien n’est pas suffisamment nourri
La recherche de nourriture peut être une raison de fugue pour un chien qui ne reçoit pas suffisamment à manger chez lui, le poussant à chercher des sources alimentaires ailleurs.
Chien battu
Les mauvais traitements peuvent pousser un chien à fuir son environnement domestique pour échapper à la douleur et à la peur associées à ces abus.
Par prédation
L’instinct de prédation peut inciter un chien à suivre des proies potentielles, le conduisant loin de son domicile dans la poursuite d’animaux sauvages ou de petits animaux domestiques.
Par anxiété de séparation
Un chien souffrant d’anxiété de séparation peut tenter de fuguer dans un effort désespéré de retrouver son propriétaire, exprimant ainsi son malaise face à la solitude.
Pour cause de lieu anxiogène
Un environnement qui génère du stress ou de l’anxiété chez le chien peut le pousser à fuir pour chercher un refuge plus sécurisant et apaisant.
Absence de clôture
L’absence de clôture ou le fait de vivre sur une grande propriété sans limites clairement définies facilite les fugues, le chien ne percevant pas de frontière à ne pas franchir.
Par manque d’intégration sociale
Un changement significatif dans la vie d’un chien, comme un déménagement, un changement dans la composition familiale, ou une expérience traumatisante comme une agression, peut entraîner des fugues. En effet, le chien cherche à échapper à une situation inconfortable ou à retrouver un environnement antérieur plus rassurant.
Pour cause de danger
La fuite face à un danger immédiat, tel qu’un incendie, des bruits forts comme des feux d’artifice, ou une menace directe, peut également être une cause de fugue, le chien cherchant à se mettre en sécurité.
IX – Problème de comportement du chien: l’hyper-sensibilité l’hyper activité (HS/HA)
L’hyper-sensibilité / hyper activité est l’un des problèmes de comportement du chien les plus rares. En effet souvent les humains pensant que leur chien est HS/HA sont seulement des chiens avec un très haut niveau d’énergie et qui n’est pas dépensé assez par rapport à ses besoins. Les chiens peuvent devenir hypersensible et hyper-actif pour de multiples raisons, en voici un aperçu :
La prédisposition des border collie et malinois
Certaines races, comme le Border Collie et le Malinois, ont une prédisposition génétique à l’hyper-sensibilité et l’hyper-activité, du fait de leur sélection pour des tâches nécessitant une grande énergie et une forte réactivité, comme le travail de berger ou la protection.
Par renforcements involontaires
Les humains peuvent involontairement renforcer les comportements d’hyper-sensibilité ou d’hyper-activité chez le chien. Par exemple, rire ou donner de l’attention au chien lorsqu’il manifeste ces comportements peut encourager leur répétition.
Trop de stimulation
Une surstimulation durant ses premiers mois de vie peut amener un chiot à développer des signes d’hyper-sensibilité et d’hyper-activité. En effet, des expériences intenses ou constantes peuvent submerger son système nerveux, rendant difficile l’apprentissage de la gestion du calme et de la détente.
Manque de hiérarchie
Dans certains cas, l’hyper-activité et l’hyper-sensibilité peuvent être le reflet d’une confusion ou d’un conflit hiérarchique au sein du foyer, le chien cherchant à affirmer sa position ou répondant à une dynamique familiale instable par une activité excessive.
Manque de stimulation ou de dépenses
À l’inverse, un manque de stimulation physique et mentale adéquate peut aussi mener à l’hyper-activité, le chien cherchant à évacuer son énergie accumulée à travers des comportements frénétiques ou hypersensibles.
Problème d’éducation
Les défis dans l’éducation et l’absence de limites claires peuvent contribuer à l’hyper-activité et l’hyper-sensibilité. En effet, le chien n’a pas appris à réguler son comportement ni à répondre correctement aux commandes et interdictions.
Conséquence des conditions d’élevage/de sevrage
Les conditions dans lesquelles un chiot est élevé et sevré peuvent avoir un impact significatif sur son développement comportemental. En effet, un sevrage précoce, une socialisation insuffisante, ou un environnement d’élevage stressant peuvent contribuer à l’hyper-sensibilité et à l’hyper-activité. Ainsi, ces facteurs affectent négativement la capacité du chiot à s’adapter et à réagir de manière équilibrée aux stimuli.
X – Problème de comportement du chien: le PICA
Le PICA (ou consommation de matières non comestibles de façon pathologique) est un des problèmes de comportement du chien le plus rare. Il arrive que les chiens, surtout les chiots mordent ou avalent des matières non comestibles mais souvent pas de façon pathologique. Le PICA, comportement qui pousse les chiens à manger des objets non alimentaires, à pour causes plusieurs facteurs, notamment :
Carences nutritionnelles
Si un chien souffre de carences en vitamines, minéraux ou autres nutriments essentiels, il peut être poussé à manger des objets non alimentaires dans une tentative de combler ces manques.
Par ennui ou manque de stimulation
Les chiens qui ne reçoivent pas suffisamment d’attention, de jeu ou d’exercice peuvent développer des comportements de PICA. En effet, ils utilisent ce moyen pour s’occuper ou stimuler leur esprit.
Par anxiété ou stress
Le stress et l’anxiété peuvent provoquer chez certains chiens des comportements compulsifs, dont le PICA, comme moyen de gestion de leur malaise émotionnel.
À cause de troubles gastro-intestinaux
Des problèmes digestifs ou des déséquilibres de la flore intestinale peuvent amener un chien à ingérer des objets non alimentaires dans le but de soulager des inconforts ou des irritations gastro-intestinales.
Par habitude ou apprentissage
Si un chien est récompensé, même involontairement, pour avoir mangé des objets non alimentaires, ce comportement peut devenir une habitude difficile à briser. En effet, il peut avoir appris ce comportement dans son jeune âge.
La condition médicale
Certaines conditions médicales, telles que le diabète, les troubles thyroïdiens ou les carences en certains nutriments, peuvent conduire à des comportements de PICA. En effet, ces déséquilibres provoquent des changements dans l’organisme.
Pour attirer l’attention
Les chiens qui se sentent négligés ou qui cherchent à attirer l’attention de leur propriétaire peuvent recourir au PICA comme moyen de provoquer une réaction et d’obtenir de l’interaction.
Par imitation
Dans les foyers avec plusieurs animaux, un chien peut imiter le comportement de PICA d’un autre animal. En effet, il apprend par observation que manger des objets non alimentaires est acceptable.
Les prédispositions génétiques
Certains chiens peuvent avoir une prédisposition génétique à des comportements compulsifs, dont le PICA. En effet, cela rend ces comportements plus fréquents ou difficiles à contrôler chez certaines races ou individus.
XI – Problème de comportement du chien: la dépression
La dépression est un des problèmes de comportement du chien les plus rares. Ils nécessitent souvent l’intervention d’un vétérinaire comportementaliste. La dépression chez les chiens se déclenche par plusieurs facteurs, impactant leur bien-être émotionnel et comportemental :
Changement dans l’environnement social
Le décès ou l’absence d’un membre de la famille ou d’un autre animal proche peut entraîner une profonde tristesse et un état dépressif chez le chien. En effet, il manifestera moins d’intérêt pour les activités qu’il appréciait auparavant.
Changement de routine/d’environnement
Les déménagements, les changements dans les horaires de travail des propriétaires, ou tout autre bouleversement significatif dans la routine habituelle peuvent provoquer de l’anxiété et de la dépression chez les chiens. En effet, ils trouvent confort et sécurité dans la prévisibilité.
Manque de stimulation mentale et physique
L’ennui ou le manque d’exercice physique et de stimulation mentale peuvent conduire à la dépression. En effet, le chien devient passif et désintéressé par son environnement.
Les maladies ou douleurs chroniques
Les conditions médicales chroniques, les douleurs ou tout mal-être physique peuvent affecter l’humeur du chien. En effet, elles le rendent moins actif et plus reclus, similaires aux symptômes de la dépression.
L’anxiété ou le stress
Des niveaux élevés de stress ou d’anxiété prolongée, dus à des peurs spécifiques, à l’anxiété de séparation, ou à un environnement stressant, peuvent également contribuer à un état dépressif chez le chien.
Les négligences ou mauvais traitements
Les chiens ayant subi des négligences, de l’isolement ou des mauvais traitements peuvent présenter des signes de dépression. En effet, ils sont souvent en retrait et montrent peu d’intérêt pour l’interaction.
Changements dans la dynamique familiale
L’arrivée de nouveaux membres dans la famille (bébés, conjoints) ou le départ de membres familiers peut affecter émotionnellement certains chiens, les rendant susceptibles de développer des symptômes de dépression face à ces ajustements.
Le manque d’attention ou d’affection
Un manque d’interaction positive, d’affection, et d’attention de la part des propriétaires peut laisser le chien se sentir négligé ou non apprécié, menant à des sentiments de solitude et de tristesse.
Conclusion
Pour résoudre efficacement les problèmes de comportement du chien, il est essentiel de comprendre d’abord leurs causes sous-jacentes. Tous les problèmes de comportement du chien, qu’il s’agisse de l’agressivité, de la crainte, de l’anxiété de séparation, ou d’autres encore, ont des racines dans des facteurs spécifiques qui nécessitent une approche adaptée. En identifiant la source des problèmes de comportement du chien, les éducateurs canins et les propriétaires peuvent élaborer des stratégies de thérapie ciblées qui abordent non seulement les symptômes mais aussi les causes profondes, favorisant ainsi des changements de comportement durables et positifs. Ce processus souligne l’importance d’une approche personnalisée et bien informée dans le bien-être et l’éducation canine.
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